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2019 : Entre sel et terre

Voyage culturel 2019 : Salins-les-Bains & Arc-et-Senans

Samedi 5 octobre 2019

Salins les BainsLa parole est à Sophie DUCRET, amopalienne participante :

Cette année le voyage annuel de L’AMOPA s’est déroulé dans le Jura, en effet le groupe est allé à la découverte de deux sites classés au patrimoine mondial de L’UNESCO : la grande saline de Salins les Bains et la saline royale d’Arc-et -Senans.

Le départ a eu lieu à l’aube, dès 7 heures les luxoviens prenaient le car tout confort du transporteur Tard. Tout le monde était de bonne humeur et prêt à aller chercher nos amis vésuliens à la gare de Vesoul. Le voyage s’est passé sans encombre et le président Christian Dautriche était en pleine forme.

A l’arrivée à Salins les Bains, le temps était plutôt maussade et pluvieux mais la découverte de la grande place de Salins, du casino et du bâtiment de la saline ont enchanté le groupe.

Pour bien commencer la journée, les Amopaliens sont allés boire un café et manger un bon croissant au beurre au bar de la place.

Puis, la visite de la saline débuta en compagnie d’un guide très sympathique. Il nous raconta tout ce qu’il fallait savoir sur la ville et son histoire. En effet depuis le VIIIe siècle, Salins-les-Bains a su tirer profit d’un don de la nature exceptionnel : le sel. C’est grâce au captage de l’eau salée et à son évaporation que la ville a acquis sa prospérité. Les comtes de Bourgogne, les rois de France et les compagnies, qui se sont succédés, ont assuré le développement et la modernisation d’une industrie qui a perduré jusqu’en 1962.

Le sel est exploité à Salins depuis le Néolithique et l'existence de salines dans la ville est attestée depuis le haut Moyen Âge . Site d'exploitation du sel ignigène (évaporation de la saumure par le feu) parmi les plus anciens connus, les salines de Salins-les-Bains illustrent l'histoire des techniques de fabrication du sel à partir du captage de sources d'eau salée sur près de 7000 ans.

Jusqu'en 1750 les eaux salées étaient puisées au moyen d'une noria (parfois appelée chapelet). Ce système a été abandonné pour être remplacé par des mécanismes de pompage utilisant la force du courant de la Furieuse . La visite des galeries souterraines médiévales nous fit faire un très grand bond dans le passé avec la découverte du moulin qui fonctionne toujours grâce à ce mécanisme de pompage d'eau salée. On capte encore une saumure (désormais employée au salage pour le déneigement des routes l'hiver ) qui contient 330 grammes de sel par litre d'eau (en comparaison un litre d'eau de mer n'en contient que 30 à 40 grammes). Puis nous avons visité la salle d’évaporation qui abrite la dernière poêle à sel de France.

Après cette belle visite il était temps de manger et de se rendre au « P’tit Blanc » un restaurant au cadre sympathique ou nous avons très bien mangé.

Une fois le café bu tout le monde retourna au car sauf un petit groupe que nous avons dû attendre… Après avoir mené l’enquête, il se trouve que ce petit groupe (plutôt masculin et dont nous tairons les noms) s’était vu offrir un pousse café ! Ouf, nous ne les avions pas perdus et nous sommes repartis en direction de la Saline royale d’Arc et Senans.

L’entrée de ce site se fait par une porte grandiose et la découverte de la grande cour est tout aussi impressionnante. Notre précieux guide nous expliqua avec force détail toute l’histoire de ce lieu unique en France. En effet, ce site est l’œuvre de Claude Nicolas Ledoux (1736-1806), architecte visionnaire du siècle des lumières. La saline constitue un témoignage rare dans l’histoire de l’architecture industrielle, puisque c’était un lieu de travail mais aussi de vie.

Cette manufacture construite entre 1775 et 1779 par la volonté de Louis XV était destinée à traiter la saumure extraite à Salins et acheminée au moyen d'une double canalisation (saumoduc ) enterrée, longue de 21 kilomètres.

La manufacture rend hommage au sel à travers une exposition se situant dans la maison du directeur, mais aussi à Claude Nicolas Ledoux, grâce à une exposition de soixante maquettes qui dévoilent le travail de l’architecte (ville idéale de Chaux, cimetière, maison de plaisir, écoles, prisons, édifices industriels …)

Depuis 1982, le lieu a une nouvelle vocation et reçoit des expositions, des concerts et des spectacles.

Enfin, la saline accueille chaque année un festival des jardins à l’arrière des bâtiments, sur l’emplacement des anciens jardins ouvriers. Ces jardins sont magiques et invitent au dépaysement malgré la pluie qui tombait de jour-là.

Après un dernier petit tour à la librairie, il était déjà temps de repartir en Haute Saône. Le retour se passa sans encombre jusqu’à Vesoul. En ce qui concerne le voyage pour Luxeuil, les derniers participants ont eu droit à un retour chanté, en effet un certain Monsieur S….. décida de chanter du Michel Fugain pour le grand plaisir de tout le monde J

Au plaisir de se revoir l’an prochain à Paris, Nancy, Metz ou ailleurs….

Sophie Ducret

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